CAP SUR L'ISLE-AUX-GRUES

Riche en paysages à couper le souffle et pourvue de l’archipel de l’Isle-aux-Grues, lequel est entouré d’une vingtaine d’îles, la région de Chaudière-Appalaches est la porte d’entrée vers un long parcours qui longe le fleuve Saint-Laurent au départ de Québec. Certes, tout le monde connaît bien l’Île d’Orléans pour son activité touristique. Ce qui n’est probablement pas le cas pour le chapelet d’îles et d’îlots plus au nord, dont la plupart appartiennent à de riches propriétaires passionnés de la chasse et de la pêche.

JOUR 1

En été, bien des gens empruntent le traversier depuis Montmagny pour se diriger vers l’Isle-aux-Grues. Ce qui est une excellente idée. Mais il y a mieux. Pourquoi ne pas revenir en avion avec Air Montmagny  afin de découvrir du haut des airs les nombreuses autres îles telles l’Île-Madame, l’Île-au-Ruau, Grosse-Île, l’Île-deux-Têtes, l’Île-au-canot et l’Île-Sainte-Marguerite? Les forfaits sont multiples et le touriste a l’embarras du choix. Un exemple? Un tour commenté de la Côte-du-Sud et des chutes Montmorency, à bord d’un Cessna 206, avec un maximum de 5 passagers, d’une durée de 30 minutes, revient à 28 $ par personne, à la condition que l’avion soit rempli. Un service de navette entre l’aéroport et le quai du traversier est offert gratuitement pour ramener les touristes au point d’origine.

L’entreprise familiale dessert quotidiennement l’Isle-aux-Grues depuis Montmagny. En hiver, en raison des glaces qui recouvrent le fleuve, l’avion devient le seul moyen de transport pour les 152 insulaires. Tous les jours de la semaine, Jean Gosselin, qui possède 8 000 heures de vol en plus d’être mécanicien, décolle de l’Isle-aux-Grues à 7h30, avec 8 enfants du primaire, pour les mener à Montmagny où l’autobus scolaire les attend. Le synchronisme est essentiel pour arriver à l’heure. Par temps froid, la nuit, Jean Gosselin, est toujours appelé à mettre le cap sur l’Isle-aux-Grues pour répondre à un appel d’urgence. « En composant le 911, tout est mis en branle. L’avion est toujours prêt à décoller et les ambulanciers sont aussitôt informés de se diriger vers l’aéroport et attendre le retour de l’appareil. » Lors de mon passage au cours duquel j’ai été invité à prendre les commandes de l’appareil, j’ai appris que les ornithologues ont leur rendez-vous annuel sur l’Isle-aux-Grues du 22 au 24 mai. Pas étonnant puisque la région est la capitale de l’oie blanche depuis toujours.

En soirée, pour un tête-à-tête romantique, l’auberge Chez Octave, située dans le Vieux-Montmagny, est un incontournable. Sa table d’hôte du soir varie de 24 $ à 30 $ selon les plats choisis. Le chef propose la cassolette du pêcheur dans une bisque de homard légèrement safrané, un duo de tartare de bœuf et de saumon servi avec frites et salade et un steak d’onglet grillé. Personnellement, j’ai choisi le pavé de saumon en croûte de sésame servi avec salade croquante à la japonaise. La présentation était appétissante et j’aurais pu manger une deuxième pointe de saumon tellement que le plat était bien apprêté. L’établissement est de nature à rappeler le bistro européen en raison de son architecture, de son mobilier et de ses foyers.

JOUR 2

À Saint-Jean-Port-Joli, un tout nouveau musée a vu le jour, le 25 juin 2008, pour garder en mémoire le patrimoine individuel et collectif de la société québécoise. Il s’agit du Musée de la mémoire vivante établi dans l’ancien manoir seigneurial de Philippe Aubert de Gaspé. Celui-ci fut seigneur de Saint-Jean-Port-Joli et pendant son règne jusqu’à 1871, il raconta les us et coutumes de son époque pour les léguer aux générations futures. Ainsi, le Musée de la mémoire vivante se veut une continuité et invite tous ceux et celles qui ont une histoire à raconter, à prendre quelques minutes pour l’enregistrer dans un petit studio convivial et perpétuer la mémoire à tout jamais de génération en génération.

En après-midi, une pause détente est la bienvenue au centre de santé l’Éclosion. La massothérapie est à l’avant-plan et divers forfaits sont proposés avec d’autres soins du corps. À titre indicatif, un massage suédois d’une heure favorisant la détente du corps est de 70 $. Les algues, l’eau de mer, la boue marine et une panoplie d’huiles sont disponibles dans les divers traitements offerts.

HÉBERGEMENT

À Montmagny, la chaîne hôtelière l’Oiselière se caractérise par son jardin exotique au milieu duquel la piscine et une quinzaine d’oiseaux tels les canaris et les inséparables font figure de roi. Leur chant est inlassable, mais prend fin dès que les lumières s’éteignent vers 22h00. L’heure de la récréation quotidienne est alors terminée. Dans la section du jardin, toutes les chambres donnent sur la piscine et les clients peuvent s’asseoir sur le balcon pour faire la conversation ou profiter d’un peu de repos.

Le restaurant de l’Oiselière, la Couvée, s’inspire des produits du terroir. Les spécialités sont les poissons et fruits de mer, dont le saumon frais de l’Atlantique ainsi que le gibier. Les pâtes font aussi partie des suggestions. Les clients peuvent manger à l’intérieur ou face au jardin exotique. Son chef, Donald Labillois, fait preuve d’un grand sens de créativité dans la présentation de ses assiettes. C’est tout à son honneur !

Tourisme Chaudière-Appalaches 

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