Lundi, 6 novembre 2017

ABITIBIENS AU COEUR D’OR

L’immense région de l’Abitibi-Témiscamingue accueille les visiteurs à bras ouverts. Pays de la ruée vers l’or, des immenses forêts, des milliers de lacs et d’une faune et d’une flore qui s’étendent à l’infini.

 
Au nord-ouest du Québec jusqu’à la frontière de l’Ontario l’Abitibi-Témiscamingue est une région fière de sa gastronomie, de ses produits du terroir et riche de ses sous-sols qui recèlent l’une des plus grandes réserves d’or au monde.   

La faille Cadillac qui s’étend de Val-d’Or à Rouyn-Noranda est formée de la collision lente de deux plaques tectoniques et permet la montée de magma vers la surface accompagnée de riches minerais.   L’or, le cuivre, le zinc, le diamant, le lithium et les pierres semi-précieuses se sont ainsi accumulés au fil des siècles.   Des mineurs courageux se sont attelés depuis les années quarante à extraire ces richesses à la sueur de leurs fronts.   Relisez Germinal d’Émile Zola pour vous mettre aux parfums aux dures conditions que vivaient les premiers mineurs de Val-d’Or.
 Aujourd’hui, technologies obligent, les mines sont modernes, sécuritaires et mieux contrôlées. Nous ne pouvons qu’éprouver de l’admiration pour ces rudes travailleurs qui « triment dur » à des centaines de mètres sous la terre! Le passage obligé d’une visite à Val-d’Or est, sans contredit, la visite de la Cité de l’or et du Village minier de Bourlamaque, dirigés par Guy Édouard Bouchard, avec ses maisons de bois rond des années quarante.
L’ancienne mine Lamaque de la Cité de l’or est une riche mine d’or maintenant devenue musée. Vous pourrez descendre 91 mètres sous terre, avec un excellent guide, pour vivre l’expérience de la vie d’un mineur des années 40. Une expérience marquante et intense vous y attend.  Vous devez d’abord revêtir le casque, le survêtement et les bottes de mineurs puis, à l’aide d’un camion conçu à cette fin, descendre doucement le tunnel qui conduit vers la nuit totale. Là-bas, au fond, où règne la nuit, l’humidité constante de huit degrés centigrades vous imprégnera des souvenirs des hommes forts qui ont pioché et sont parfois « morts à l’ouvrage », pour fendre la roche, la transporter, pour ensuite la liquéfier en briques d’or.  

L’histoire de la création et du développement de l’Abitibi-Témiscamingue est le fruit de la découverte et de l’exploitation des mines d’or. Les Abitibiens, qui ont de l’or plein les veines, ont développé une culture régionale en valorisant la culture algonquine des Anicinabes et de celles des mineurs Polonais et Russes notamment qui ont participé à la Ruée vers l’or.   Je vous invite à visiter le Centre d’exposition de Val-d’Or où ses galeries présentent les magnifiques œuvres de Frank Polson. « Les œuvres de l’artiste algonquin Frank Polson sont inspirées d’une légende Anicinabe qui raconte comment le Grand-Esprit, à la vue du désordre dans lequel vivait le peuple, commanda aux sept grands-pères de former un enfant aux sept valeurs qui pourraient rétablir l’ordre et créer des conditions de vie saine et heureuse. » (Citation du livret de l’exposition.)
Les expositions Les 7 grands-pères et Rétrospectives de Polson sont complétées par celle d’Aki Odebi – Cicatrices de la Terre-Mère en collaboration avec le Centre d’amitié autochtone. La directrice Carmelle Adam vous présentera avec compétence et passion ces œuvres importantes afin de mieux connaître et apprécier les coutumes et l’art pictural des nations amérindiennes de la région.

Les artistes des spectacles du Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue, à voir également, vous feront rire de bon cœur. Le circuit historique Héritage Val-d’Or est aussi à ne pas manquer afin de visiter notamment l’Église orthodoxe russe St-George, surtout accompagné des judicieux commentaires de Nancy Arpin, directrice générale de l’Office de tourisme et des congrès de Val-d’Or.

La proverbiale chaleur de l’accueil des Abitibiens se vit notamment dans leurs bars et restaurants.   Mentionnons quelques incontournables : prendre une bière à la microbrasserie, Le Prospecteur, déguster les créations au chocolat d’Olga Coronado Mijangos au Choco Mango et manger aux restaurants Becs Sucrés-Salés, l’Entracte, le Habaneros grill mexicain sans oublier l’accueil chaleureux d’Isabelle Boutin du Balthazar Café.  

Rouyn-Noranda, située à 105 kilomètres de Val-d’Or, est construite aux abords du lac Osisko. La Maison Dumulon, un ancien magasin général, avec une superbe vue sur le lac, est animée de mains de maître par François Labbé. Les belles résidences de Noranda et ses excellents restaurants dont Le Cachottier et l’Olive et Basil, La Muse Gueule et le restaurant Le Cellier de l’Hôtel Le Noranda seront vous plaire.   Le Trèfle noir, une véritable institution de Rouyn-Noranda, vous séduira par son ambiance et ses bières locales.  

Les infrastructures hôtelières de l’Abitibi-Témiscamingue n’ont rien à envier aux autres régions du Québec. Vous passerez notamment un magnifique séjour à l’Hôtel Forestel de Val-d’Or et à l’Hôtel Gouverneur Le Noranda à Rouyn-Noranda. La route 117 de Val-d’Or à Rouyn-Noranda est littéralement pavée sur l’or. À telle enseigne que des tronçons de la route 117 ont été déplacés pour permettre l’agrandissement des mines d’or! À trente kilomètres de Val-d’Or la ville de Malartic offre les visites du Musée minéralogique de l’Abitibi-Témiscaminque et un aperçu, sur un belvédère, de la plus grande mine d’or à ciel ouvert au Canada la Mine Canadian Malartic. C’est fort impressionnant et on se sent tout petit face à ce travail titanesque.

Après Rouyn-Noranda poursuivez votre route vers le sud afin de traverser la magnifique région des lacs et de fermes du Témiscamingue.   Le lac Témiscamingue s’étend sur environ cent kilomètres et ne cesse d’impressionner par la beauté de ses paysages à chaque détour de la route sinueuse. La visite du musée de la gare de la ville de Témiscamingue vaut le détour afin de mieux comprendre le développement industriel de la région. Ne ratez pas la Foire gourmande du 18 au 20 août 2017 de la pittoresque Ville-Marie qui regroupe les principaux producteurs et agrotransformateurs de l’Abitibi-Témiscamingue, dont l’Éden rouge et Les chocolats Martine.

Afin de bien préparer votre visite de la grande région de l’Abitibi-Témiscamingue, n’hésitez pas à contacter Tourisme Abitibi-Témiscamingue qui connaît tous ses trésors. J’aimerais remercier sincèrement Anne-Marie Belzile de ce bureau qui a su prodiguer ses conseils, son enthousiasme et ses connaissances dans l’organisation de ce voyage de presse.  

Le Québec est un immense pays fait de lacs, de forêts, de paysages et de Québécois résilients et fiers de leur région. La visite de l’Abitibi-Témiscamingue est incontournable pour comprendre un aspect important de notre histoire et notre culture comme peuple.

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