TOUT LE QUÉBEC EST EN DEUIL...

 

Cet après-midi, je lui envoyais un message pour les inviter, Céline et lui, à adresser un mot à Lucille Dumont, dont je soulignerai les 97 ans mercredi prochain. J'envoyais mon message à 13h20 et à 17h j’apprenais son décès... J’ai voulu lui dire merci pour tout ce qu’il a apporté aux artistes. Sa générosité était indescriptible, certains diront il était riche… Et puis? Il n’était obligé à rien. Il a payé les funérailles de Pierre Labelle, de Johnny Farago - il n’était pas obligé.

Il a donné 100 000$ à la Fondation des Artistes. Il n’était pas obligé. René, c’était un grand cœur sur 2 pattes. Il va beaucoup nous manquer.

À Céline et aux enfants de René: Patrick, Jean-Pierre, Anne-Marie, René-Charles, Nelson et Eddy, vous avez connu et aimé un grand homme. Soyez fiers de lui.

Il est 3 heures du matin et je n’arrive pas à dormir, tu habites mes pensées depuis  qu’à la télé on a annoncé que ton état de santé avait décliné. Pour la première fois depuis toutes ces années où tu te bats contre la maladie,  je viens de prendre conscience que tu pourrais partir et je me dis: voyons donc, j’lui ai jamais dit toute l’affection, toute l’admiration que je lui porte… et c’est mon ami depuis 40 ans.



C’est ce qui arrive lorsqu’on prend pour acquis que les gens qu’on aime sont immortels. Dans mon book, un René Angélil, c’est comme le roc de Gibraltar, solide, à l’épreuve de tout. Faut dire que tu nous a tous habitués à penser ainsi au fil des ans. J’ai beau fouiller dans ma mémoire, je n’ai pas souvenir de t’avoir entendu te plaindre à quelque niveau que ce soit. Que ce soit physique ou moral, t’as toujours été droit et fort. En fait, les seules fois où j’ai détecté une légère faiblesse chez toi, c’est lorsque Céline chantait et que des larmes coulaient sur tes joues… Ta fragilité prenait le dessus et c’était tellement beau.



Plein de souvenirs me reviennent en mémoire… Lorsque j’étais à Échos-Vedettes et que je communiquais avec ton bureau pour te parler, on me répondait : « René est à Paris.»… Puis 15 minutes plus tard, tu me téléphonais… J’étais toujours « assommé » et ça me permettais de dire à Cloutier: « René est à Paris et on peut le joindre, alors que toi t’es à Montréal et tu ne retournes pas tes appels… ».

Je me rappelle aussi le plus beau compliment que tu m’aies fait, c’était au retour de l’Eurovision - j’avais fait une édition spéciale Hebdo-Vedettes, convaincu que Céline allait gagner, et tu m’avais téléphoné en me disant: « J’voudrais acheter 300 copies, c’est ce qui a été fait de mieux sur Céline, tout est là et ça va me servir dans mes futures présentations… » Maudit que j’étais content, tu peux pas savoir…



Et les fois où tu m’a téléphoné pour m’offrir des billets pour amener ma gang d’artistes aînés applaudir Céline… Y en n’a pas d’autres qui ont fait ça, juste toi. Même chose pour Karine, tu m’avais dit: « Dis moi ce que tu veux et je m’en occupe... » et t’as tenu parole. Limousine, entrée dans le garage du Forum, escorte de la sécurité, places dans la première rangée… Quels moments inoubliables tu nous as permis de vivre chaque fois. T’étais pas obligé, c’est ton grand cœur qui répondait.



Je veux te dire MERCI pour toutes tes gentillesses à mon égard, non seulement pour moi, mais pour tous ces artistes qui, grâce à toi, ont vécu ces moments privilégiés, lorsqu’il s’agissait d’un anniversaire ou encore d’un décès, tes attentions ont toujours été uniques et je suis forcé de te dire qu’il n’y en a pas d’autres comme toi. Il n’y a qu’un René Angélil et merci au Ciel de nous l’avoir donné.

S’il nous était possible de donner du temps de vie aux gens qu’on aime, je t’en enverrais une grosse boîte…

Merci pour tout, pour ton amitié, ta générosité et d’être qui tu es… Je t’aime René, et te fais un gros câlin.

Affectueusement,

Roger

VOICI CE QUE JE LUI AI ÉCRIS AUJOURD'HUI...

MON AMI RENÉ, MERCI!

Quel choc d'apprendre ton décès... Cet après-midi, je t'adressais un message via ta secrétaire, il était 13h20... J'ai beaucoup de peine de te savoir parti, mais en même temps je te sens soulagé de quitter ce mal physique et moral qui t'a miné ces derniers mois.

René, tu as été un grand dans tout ce que tu as touché dans le showbiz, mais pour moi tu as été au-dessus de tout cela un grand être humain. Je me suis toujours senti privilégié de compter parmi tes amis. Je me rappelle la fête des 30 ans de Céline... tu m'avais dit: «C'est un party pour la famille et les amis très proches et tu es de la gang...» Je veux te dire MERCI pour tous ces bons moments vécus et partagés pendant au delà de 40 ans - tes invitations aux spectacles de Céline, les billets de faveur pour mes vieux amis artistes, les rencontres dans la loge de Céline, vos messages vidéo qui ont fait des heureux...

MERCI de ta générosité pour la Fondation des Artistes. Céline et toi vous nous avez choyés - vous avez été les premiers. Je pourrais énumérer maintes et maintes occasions où tu t'es manifesté pour aider des amis dans le besoin, insistant pour demeurer incognito.

René, tu peux dire fièrement : MISSION ACCOMPLIE.
 
Et moi je te dis un million de fois merci, mon ami!



MORT SUBITE DE RENÉ ANGELIL

EXCLUSIF : ANGÉLIL PERD L’USAGE DE LA VOIX