Vendredi, 19 mars 2010

40 % DES EMPLOYÉS VIVENT EN BANLIEUE

Une enquête de la 2e opposition à l'Hôtel de ville démontre l'incapacité de la Ville de Montréal à retenir ses propres employés sur son territoire. Réalisée au moyen de données obtenues en vertu de la loi d'accès à l'information, cette enquête révèle que près de 80 % des pompiers et des policiers de Montréal, ainsi qu'un employé sur deux des services centraux, n'habitent pas la ville de Montréal.

 

Cette situation est jugée alarmante par les élus de la 2e opposition : « C'est un constat d'échec, quand les employés de la Ville, ceux qui devraient à juste titre promouvoir la vie en ville, habitent eux-mêmes en banlieue », a déclaré Richard Bergeron, chef de Projet Montréal. « Non seulement la Ville est-elle plus souvent qu'autrement seule à assumer les frais d'entretien d'un réseau routier que toute la région utilise, mais elle se retrouve à financer indirectement les villes de banlieues par les taxes foncières que versent ces employés ».

« Utilisant pour la plupart l'auto pour se rendre au travail, les employés de la Ville contribuent à la pollution et à l'insécurité que subissent les Montréalais, a dénoncé Richard Bergeron. Cette situation est totalement absurde : les habitants de Montréal subventionnent la banlieue pour qu'elle leur empoisonne la vie. C'est tout de même incroyable, il y a trois fois plus de policiers montréalais qui vivent à Repentigny (292), qu'il y a de policiers en service à Repentigny (105)! »

Proportion des pompiers qui n'habitent pas Montréal (sur un total de 2 300) : 79,4 %       

Proportion des policiers qui n'habitent pas Montréal (sur un total de 4 600) : 78,2 %    

Proportion des employés des services centraux qui n'habitent  pas Montréal : 49,3 %       

Proportion des employés d'arrondissements qui n'habitent pas Montréal : 31,9 %    

Proportion générale de tous les employés qui n'habitent pas Montréal (sur un total de 29 000) : 41,2 %   

Josée Duplessis, leader de la 2e opposition et responsable du développement durable et de l'environnement à Projet Montréal, a déclaré que l'administration montréalaise n'avait qu'elle-même à blâmer. Selon elle, un examen en profondeur doit être fait notamment sur la quantité d'allocations automobiles et de places de stationnement mises à la disposition des employés. « Le maire a baissé les bras, a-t-elle indiqué. Il est temps que l'administration montréalaise offre aux citoyens des avantages concurrentiels pour habiter à Montréal, plutôt que dans le 450 ».

Ce déséquilibre a des conséquences sur l'économie, sur l'environnement et sur la qualité des services que sont en droit d'attendre les Montréalais. Des mesures précises devraient être prises pour encourager les employés à revenir vivre à Montréal et délaisser le 450 :

- offrir des titres de transport collectif aux employés de la ville (CAM, TRAM 1 ou TRAM 2);     

- éliminer les allocations automobiles, les voitures de fonctions et les stationnements gratuits dans les contrats de travail;     

- développer de véritables quartiers urbains près du métro et du Nouveau Tramway;     

- créer des zones scolaires plus sécuritaires par des aménagements physiques contraignants pour l'automobile.

« Présentement, la Ville a tout mis en place pour inciter ses employés à quitter son territoire et adopter le mode de vie de banlieue. Elle ne donne aucun incitatif pour ceux qui voudraient faire autrement. On encourage la dépendance à l'automobile et l'indifférence face au transport collectif chez les employés. C'est à cet aspect qu'il faut s'attaquer d'urgence dans les prochains mois », a poursuivi Josée Duplessis.

Il faut savoir que la Ville de Montréal ne peut pas obliger ses employés à vivre sur son territoire. Dans un jugement de la Cour suprême du Canada en 1997 (Godbout contre Ville de Longueuil), l'obligation de résider dans les limites de la municipalité imposée par la ville de Longueuil à tous ses employés permanents a été jugé inconstitutionnelle et en violation de la Charte des droits et libertés de la personne. « Cela n'empêche pas l'administration d'agir pour mettre en place des mesures incitatives qui encourageront les employés de la Ville à habiter à Montréal », a conclu Mme Duplessis.

Source : CNW

Bergeron sur l'impact économique de l'exode vers la banlieue
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